Lycée Namimori

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il part avec son sourire énigmatique. Je regarde mon anneau "Après tout c'est vrai qu'il ne me quitte jamais..." pensé-je. Je prend la route du lycée rejoignant comme à mes habitudes mes amis. Évidemment, je passe sous silence les événements de la veille. En franchissant le portail un étrange pressentiment m'envahit. Dans un coin d'ombre je crois apercevoir le Gardien de la Brume du Primo mais sa silhouette s'estompe rapidement.  Restant sur mes gardes, j'entre dans le bâtiment principal et rejoins ma classe. Le professeur à un léger retard ce qui ne fait qu'accentuer mon sentiment de mal-être. Je jette un coup d'oeil aux personnes dans la classe et croise le regard de mon professeur. Malgré lui, je vois ses traits s'attendrir et un sourire percer son impassabilité habituelle. Soudain je prends conscience du subterfuge. Giotto et ses Gardiens sont au lycée et pour cette heure, le Primo est mon professeur. Je lui adresse un grand sourire en me replongeant dans l'exercice qu'il nous a donné. La cloche retentie. Je traîne ppur être le dernier à sortir de classe et m'arrête devant mon amant et lui glisse à voix basse:
- C'est donc ça que tu voulais dire en disant que tu ne me quitterais pas... Merci Gio'...
Je lui souris et effleure sa main posée sur le bureau faisant mine de récupérer un objet imaginaire.

- Et bien, j'espère que ça te plaît comme surprise...
Je souris tendrement, puis le laisse partir rejoindre c'est amis. Mes intuitions sont à la plus hautes alertes et je me tends... Que va t-t-il se passer ?

Je dépose un baiser au coin de ses lèvres.
- A toute M'sieur !
Je pars rejoindre mes amis en souriant. Je ne fais alors plus attention à mon hyper intuition qui me prévient toujours d'un danger. La cloche retenti et nous retournons de nouveau en cours. Un bruit et un mouvement attire mon attention. Je quitte mon groupe d'amis pour aller voir ce que c'est. Alors, surgit de l'ombre deux mains me saisirent et m'attirèrent hors de vue. Je reste pétrifié incapable de pousser le moindre cri. Je vois un éclat métallique briller dans l'obscurité. Et la silhouette de Daemon se dresse devant moi.
- Tsuna... Tu n'es pas digne de succéder aux Vongola...
Il lève un poignard vers moi un regard mauvais posé sur moi.
- Pauvre Primo... En cet instant il ne sait même pas que tu es là et il joue au professeur... Qu'est-ce qu'il est ridicule... A ton avis Tsunayoshi, combien de temps mettra-t-il avant de découvrir ton petit corps sans vie ?
Je vois son bras s'abattre vers moi. Une seule pensée envahit mon esprit : Je ne mourrait pas ! Au dernier instant j'évite le coup fatal de Daemon. Un sourire étire ses lèvres. Il disparaît soudainement. Je bondis sur le côté esquivant un nouveau coup de poignard. Je remarque alors un liquide appliqué sur l'acier. Je devine tout de suite sa nature. C'est du poison. Je tâte mes poches à la recherche de mes pilules de dernière volonté mais me rappelle qu'elle sont dans mon sac. Je suis impuissant dans cet état. Si cette lame m’érafle une seule fois c'en est fini de moi. J'évite une nouvelle fois l'arme de justesse. Je concentre toute ma peur en l'anneau espérant que Giotto la ressente et comprenne la situation.

- Daemon !
Je saute par la fenêtre, arrêtant sa lame à main nue. Je le regarde méprisant.
- Arrête ça immédiatement, Daemon.
Il hausse des épaules et pars en riant. Je fronce les sourcils à son attitude et me tourne vers le Decimo après avoir jeté la lame.

Je soupire de soulagement et regarde le Vongola reconnaissant. Sous la chute de la tension je me met à trembler de manière incontrôlable. Je m'affaisse sur le sol et m'appuie contre le mur du bâtiment.
- Merci...

Je le tire dans une étreinte serrée et soupire de soulagement.
- Je suis désolé...

Lui ? Désolé ? Mais de quoi s'excuse-t-il ? Il me sors d'un pétrin pas possible et c'est lui qui s'excuse ?! Je réponds à son étreinte.
- C'est à moi de m'excuser Primo... Tu m'as juste sauvé... Ne t'excuses pas...

- Mais c'est à cause de moi si Daemon été là. ..
Je grimace un peu de douleur et regarde les deux entailles sur mes mains.

Je remarque les blessures sur les main de Giotto. Mon visage devient pâle et la panique me saisi.
- Les... Les lames de Daemon étaient empoisonnée... Vous les avez touchée... Il faut aller vous désinfecter immédiatement !

- C'est bon...
Je souris faiblement, et embrasse son front.

- Non Gio' ! Je ne veux pas te perdre... Pas si tôt... On va à l'hôpital tout de suite !
Je me fiche de comment je l'appelle. Il pâlit et je sens mon coeur se serrer. Je ne veux pas le perdre !

- Tu ne vas pas me perdre, mon amour...
Je caresse sa joue en souriant et, comme si un poignard s'enfonçat en mon coeur, j'écarquille les yeux de douleur et me laisse tomber contre Tsuna, crachant une gerbe de sang.

Je crie à l'aide les larmes dégoulinant sur mes joues. Je suis recouvert du sang du Primo et je sens sa force diminuer. Une silhouette approche. Je continue de m'époumoner et voit G apparaître. Il se précipite sur son ami et lui prend son pouls.
- Que lui est-il arrivé Decimo ?! Me demande-t-il paniqué.
- Da...Daemon... Poison...
Je n'arrive pas à parler plus mais le bras droit du Primo comprend instantanément. Il soulève le corps faible de mon amant et cours jusqu'à l'hôpital. Je le suis, toujours tâché de sang. De son sang. Une fois dans le bâtiment Giotto est amené immédiatement dans une salle de soins intensif. Je m'assois anxieux sur une chaise et G prend place à mes côtés.
- Tsuna... Il s'en sortira ne t'en fait pas...
Il passe un bras autour de mes épaules comme l'aurait fait le Primo. Je n'ai pas la force de le repousser et fond de nouveau en larmes.

Un "bip" irrégulier se fait entendre dans un terrible bourdonnement, la seule chose que je peux vous affirmer est le fait que je souffre, j'ai l'impression qu'on me brûle, on arrache ma peau et mes entrailles... Et Tsuna ? Il va bien ? Je suis sur que G veille sur lui comme un grand-frère... Une larme coule sur ma joue, pensant à eux.

Le temps passe et Giotto ne ressors toujours pas des soins intensifs. Tous se gardiens sont passé sauf Daemon... Après tout c'est de sa faute si Giotto est dans cet état. G reste à mes côtés me rassurant tandis que chaque seconde me font souffrir un peu plus. La nuit est tombée depuis longtemps lorsqu'un médecin se dirige vers nous. Il a l'air exténué.
- Votre ami est hors de danger et dois se reposer à présent. Il a été gravement atteint par le poison mais aucune séquelles ne sont à craindre...
Un poids énorme tombe de mes épaules. Je soupire de soulagement et me tourne vers G.
- Je vais rester jusqu'à ce qu'il se réveil... Tu peux prévenir ma mère ?
Le gardien de la tempête du Primo acquiesce et je m'assois au chevet de Giotto. Heureux de le savoir hors de danger. Je prend précautionneusement sa main dans la mienne et ne bouge plus.

Une respiration douce se fait entendre à mes côtés puis une main chaude attrape doucement la mienne, ah... mon Tsuna... je souris faiblement dans le masque à oxygène et d'autres larmes coulent le long de mes joues pâles.

J'essuie tes larmes en e regardant tendrement.
- Repose toi Gio... Je ne bougerai pas d'ici...

Je serre un peu sa main souriant plus.

Un sourire éclaire mon visage tandis que je caresse tendrement ses cheveux.

Je murmure difficilement son nom, lui disant "Je t'aime" par la suite.

Je souris en caressant distraitement sa main.
- Je t'aime aussi Giotto mais il faut que tu te repose pour l'instant...

Je sombre dans les bras de Morphée, en souriant toujours.

Je soupire en le regardant dormir. Ne lâchant sa main puis fini par m'assoupir à mon tour.

Un peu plus tard, j'ouvre difficilement les yeux et regarde en souriant, mon amant assis à mes côtés.

Mon regard croise celui de Giotto et je lui souris.
- Comment tu te sens ?
Le gardien du soleil du Primo est avec moi un air désolé sur le visage.